« Qu’elle est donc grande la puissance de la Prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu’elle demande » Ste Thérèse de l’Enfant Jésus.

Si seulement nous, les femmes, pouvions accueillir la révélation, recevoir la conviction de qui nous sommes ! C’est par une femme que le Salut est venu et c’est encore par une femme que la Bonne Nouvelle s’est répandue. Ainsi, la guerre entre la femme et le serpent est une réalité permanente. Rappelons-nous que c’est la part de l’humanité la plus maltraitée au monde, chiffres à l’appui. Nous comprenons quelle est la vraie nature du combat que nous menons pour devenir qui nous sommes.

Alors que je lis ces lignes, je peux dire à voix haute : « Je suis importante dans le plan de Dieu » Faites-le et écoutez les voix qui répondent à cette affirmation. Elles sont nombreuses ! Toutes ces voix ont pour objectif de nous stériliser. Le Diable a des stratégies, mais celles du Royaume de Dieu ont déjà triomphé. 

Un commentaire juif sur les matriarches de la Première Alliance pose la question : « Pourquoi les matriarches d’Israël étaient-elles stériles ? (Sarah, Rebecca, Rachel… et, au-delà des matriarches, la femme de Manoah — mère de Samson —, Anne — mère de Samuel — et, pour la Nouvelle Alliance, Élisabeth — mère de Jean-Baptiste). Avouez : cela fait vraiment beaucoup ! 

En hébreu, le mot « stérilité » (iqriyout) est fondé sur « sans racine », « sans fondement », « sans source de vie ». Quelle évocation ! Sans racine, je deviens affamée, mal nourrie ; je risque de mendier ma nourriture au premier venu (personne, idéologie…) et de perdre ma liberté. Sans fondement, je suis fragile et la première tempête peut me balayer, le premier fardeau m’écraser… Sans source de vie, je suis sans devenir, sans espoir et vouée à flétrir…

Le commentaire répond : « Les matriarches d’Israël étaient stériles, car il fallait qu’Israël naisse dans la prière ! » Il fallait donc qu’Israël naisse non pas de la chair, mais de l’esprit, qu’il naisse d’une tension entre la terre est le ciel.

« C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. » (Jn 6, 63-64)

La prière est donc le vaisseau qui me fait passer de la stérilité à la fécondité, de l’esclavage à la liberté, de la mort à la vie, propulsé par la puissance du Saint-Esprit.
Malheureusement, nous sommes souvent remplies de conceptions préfabriquées au sujet de la prière : réciter telle prière dans telles circonstances, obtenir des faveurs, être légitime… Alors que la prière est un lieu où l’on se rend en esprit. Ce lieu est le Nom de Jésus.

La finale de Marc (Mc 16, 17-18) nous dit que ceux qui porteront du fruit pour le Royaume sont ceux qui ont cru et se tiennent dans le Nom de Jésus : « Par Lui, avec Lui et en Lui », conclut le sommet de la consécration eucharistique. « Dans » signifie que nous sommes à l’intérieur, ainsi l’Évangile et les écrits de Saint-Jean évoque plus de 70 fois le verbe « demeurer ». Creusons comment Jésus se nomme lui-même : 80 fois « le Fils de l’homme » ; 25 fois « le Fils » ; « Moi, je suis », « le Seigneur », « le Maître », « l’Époux », « le Bon Pasteur », « la Lumière du monde », « le Pain de Vie », « le Chemin, la Vérité et la Vie », « la Résurrection et la Vie », « la Porte ». 

Femme, tu étais à l’image du Créateur, le diable a pris soin de te défigurer, mais le Christ a transformé cet échec en victoire, désormais, tu es enfant de Dieu, deviens qui tu es. Tu n’es plus orpheline. Il est le « Je suis » dans lequel tu es ; il est Seigneur au-dessus de toute puissance qui atteint ta vie. Il veille sur toi et te donne la vie éternelle. Prie pour à sa suite transformer toute circonstance en Providence.

Quel vaisseau glorieux !
Prier, c’est se tenir dans le Nom ! Et tout le reste vient par surcroît, et ce « tout » englobe tout, couvre tout, assume tout, transforme tout, vient à bout de tout, a la victoire sur tout. C’est la substance de la seule prière que Jésus nous a donnée : le Notre Père.

Yala ! Embarquons sur le navire de la prière dans le Nom de Jésus et que toutes ces voix funestes et mensongères soient englouties dans le fond de la mer. Tu es importante ! À bord !

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MÉDITATION

• Quelles sont les voix contradictoires lorsque j’affirme que je suis importante ? 

• Les noter et chercher dans la Parole un verset qui rétablit la vérité. 

• Que veut dire pour moi : prier ? Est-ce davantage de l’être ou du faire ? 

Prendre un temps avec le Saint-Esprit, lui exprimer tout simplement avec mes mots, les difficultés que je rencontre pour monter à bord du vaisseau Prière.

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PRIÈRE

Seigneur, aujourd’hui, je veux exposer aux rayons de ton amour toutes les voix mensongères sur mon identité et ma valeur. Ces mensonges me retiennent sur la rive alors que je désire monter à bord, naviguer au grand large et, comme mes ainées dans la foi, participer à l’avancée de ton Royaume sur la terre. Je plante mes racines dans ton Nom, et déclare que tu es mon fondement et ma seule source de Vie. Conduis-moi dans ta Présence et ta Volonté.