Cette année, pour les fêtes, la France (et cela n’est certainement pas une exception) a battu le record d’achat de peluches pour adultes. Oui, vous avez bien lu. Nous entendons le cri qui monte de la terre : « Je suis fait pour être aimé ! » La terre crie, les entrailles des enfants de Dieu en leur humanité crient. Il se peut que ton cœur de femme crie aussi !

« Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. » PS 42 2-3

Nous sommes créés par et pour vivre un grand amour. En ce début d’année, il nous est bon de creuser, de déblayer les pierres vénales de nos puits, de plonger au cœur de notre cœur, jusqu’aux confins de notre être, afin d’entendre aussi en nous ce cri. Ce cri, au moment de notre naissance, est le signe que nous sommes bien en vie.

Es-tu vivante ?

Dans le Premier Testament, nous trouvons plus de 750 occurrences du verbe "crier" ou de ses équivalents. Dans la Nouvelle Alliance, c’est un rappel du prophète Ésaïe qui inaugure le premier cri, qualifiant ainsi Jean-Baptiste :

« Une voix crie : Préparez au désert le chemin de l'Éternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. » (Ésaïe 40:3)

Les pierres qui bouchent nos puits et encombrent nos chemins sont souvent des petits arrangements, des compromis, des défenses, rancune, ’amertume… autant de stratagèmes pour éviter la brûlure de l’amour, auquel, en réalité, nous aspirons toutes. Cette Parole, nous pouvons la crier et la proclamer sur nous, en nous. N’hésitons pas à la proclamer à voix haute, face à toutes les puissances de nos âmes, afin que ces dernières s’inclinent et abdiquent devant le Roi des rois.

Décidons-nous à tracer une route, à élargir et aplanir... à approfondir notre consécration. Comment ? Nous ne pouvons-nous donner à nous-mêmes cet amour brûlant, même si nous le désirons ardemment. Tout d’abord accueillir cette impuissance et se poser la question : Quel royaume voulons-nous voir établi ? Celui du monde, du moi ou le Royaume de Dieu en nous ?

Seigneur, rétablis ta Royauté dans mon cœur !

En araméen, l’« hosanna » proclamé à l’entrée de Jésus à Jérusalem signifie aussi « il est l’heure, il est l’heure… ». Dans cette foule immense, deux cris se distinguaient : pour certains, c’était « il est l’heure de chasser les Romains », mais pour d’autres, ayant élargi le chemin, c’était « il est l’heure du Salut et du rétablissement de toutes choses ».

« Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé. » (Colossiens 1:13)

Nous avons donc été délivrés et transférés ! Le verbe "transportés" (methistēmi) ici signifie "déplacer", "transférer" ou "changer de place". Après avoir répondu à la question « Quel royaume voulons-nous voir établi en nous ? », nous devons nous demander : Ai-je changé de place cette année ?

Par le baptême, nous avons vécu un « transfert spirituel », mais un long chemin reste à parcourir pour le choisir et l’accueillir pleinement. Ce chemin, parsemé de choix personnels, nous invite régulièrement à cette réflexion. L’esprit du monde et la chair sont toujours au travail, mais nous aussi !

Le Royaume de Dieu n'est pas un lieu futur, mais une réalité présente qui influence notre manière de vivre ici et maintenant. Il est caractérisé par la justice, la paix et la joie, fruits de l'Esprit Saint. En tant que citoyens du Royaume, nous sommes appelés à entendre le cri qui monte des entrailles du monde. Si nous n’entendons pas ce cri, cette soif absolue et spirituelle en nous, comment pourrons-nous entendre celle de nos frères et sœurs ? Comment annoncerons-nous ce que nous ne vivons pas vraiment ? Ne serions-nous pas en danger de nous annoncer nous-mêmes ? D’instrumentaliser la foi ? Il y a tant de chemins de traverse pour éviter le cri !

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Yala ! Pour une année pleine de sa Gloire. Une année pour crier, creuser, déblayer, remplir, annoncer et finalement s’écrier : « Qui donc est ce roi de gloire ? L'Éternel, le maître de l'univers : c'est lui le roi de gloire ! » (Psaume 24:10)

Voici l’année que toute l’équipe de MFLT vous souhaite ! Tous saints !

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MÉDITATION

En ce début d’année, j'observe mon cœur profond et écoute en silence ce cri parfois enfouis, parfois étouffé au fond de moi. Je peux imaginer me retrouver seule à seule devant le Père qui vient m’entendre, entendre ce cri et me poser ces questions :

• Quels sont les secteurs de ma vie que je dirige moi-même, sans Dieu ?

• Quels sont les mouvements de mon âme qui me séparent encore de la culture du Royaume de Dieu : ras-le-bol, lassitude, rancune, amertume, rivalités, frustration….

• Il y a sur nos chemins, des grosses pierres et de petites pierres. Je prends un temps pour organiser ma reconquête : hiérarchiser les priorités, les urgences « vitales », nommer les scories et une à une présenter ce « plan » au Saint-Esprit, s’engager aux démarches nécessaires au cours de cette année pour reconquérir ce territoire intérieur (conversion, renonciation, confession, proclamation…)

 

PRIÈRE

Père, tu m’as créé pour vivre un grand amour. Tout en moi y aspire. Jésus, tu as tracé un chemin, Saint-Esprit, tu m’y conduis. Voici cette nouvelle année devant moi, comme un pas de Gloire vers la Gloire sans fin. J’oublie le chemin parcouru et m’élance vers toi, Abba. Je te donne un grand oui, plein et vrai, afin qu’avec ton aide, je grandisse, murisse dans la culture du Royaume. Je connais mes craintes, mes résistances, les voici (nommer précisément ce dont vous ne voulez plus, à l’aide des questions explorées). En cette nouvelle année 2025, je désire de tout cœur te répondre : amour pour amour !